Lettres d'introduction à Rousseau
Dans le cadre du tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, les Affaires culturelles des HUG saisissent l’occasion de mettre en valeur une des œuvres anciennes conservées dans la collection de l’institution, le tableau Rousseau présentant à Madame de Warens sa lettre d’introduction d’Émilie Leleux par sa juxtaposition avec les textes d’un auteur contemporain, Jacques Bœsch.
Émilie Leleux (1824 – 1885) est une artiste genevoise épouse du peintre Armand Leleux. Elle vécut à Dardagny et à Paris. Depuis son plus jeune âge, elle s’adonne à l’art, notamment à la peinture, talent qu’elle tient de sa mère. Plusieurs de ses tableaux furent inspirés des Confessions de Rousseau, personnage qu’elle admirait énormément et avec qui elle était parente par son arrière-grand-mère. Ce tableau représente Rousseau donnant une lettre à Madame de Warens, alors qu’il n’avait que 16 ans. Il fut envoyé vers elle par le curé M. de Pontverre. Tutrice et maîtresse, qu’il finit par appeler « maman », elle lui enseignera l’art de la vie.
Ce tableau et l’extrait des Confessions de J.-J. Rousseau quand il entrevoit Mme de Warens pour la première fois et lui remet sa lettre d’introduction, sont les heureux prétextes à une douzaine de billets d’humeur librement apprêtés par Jacques Bœsch. Une manière élégante de correspondre présentement avec l’âme du Citoyen de Genève, d’aller à sa rencontre pour lui exprimer, en confidence, notre attachement à son esprit et nous inviter à percevoir et comprendre différemment cette œuvre, grâce à une écriture inspirée, inventive, si personnelle qu’elle libère notre regard et nos pensées.
Si cette exposition rend un hommage appuyé à Rousseau, à ses Confessions et à notre patrimoine hospitalier, elle revient surtout sur cette volonté intransigeante du philosophe genevois de défendre la liberté d’expression, quoiqu’il pût en coûter, hier comme aujourd’hui.« L’homme est né libre et partout il est dans les fers » souligne Jean-Jacques, fort de ses observations et de sa foi en la bonté humaine. Mais que dirait-il de nos désirs et de nos libertés par les temps qui courent ?
Vernissage le mardi 4 septembre de 18h à 20h en présence de Jacques Boesch, auteur
Exposition du 4 septembre au 30 novembre 2012
Entrée principale, Hôpital
Exposition du 19 juin au 30 août 2012
Cabinet des curiosités, espace Abraham Joly, Domaine de Belle-Idée
Entrée libre, du lundi au vendredi de 13h30 à 17h