Dessins
Les œuvres de Fernando Calvo font penser aux films de Jacques Tati.
Bien sur que les différentes techniques du cinéma et du dessin les distinguent grandement mais il s’agit pourtant des mêmes préoccupations que l’on retrouve chez les deux créateurs face au monde agité qui les entoure.
Une questionnement existentiel qui voit résolument le verre à moitié plein car si la fatalité représentée par la confrontation de la figure humaine à l’énorme complexité de la société qu’elle a elle-même fabriquée est poignante, le point de vue certes critique reste optimiste, appelle le sourire, la contemplation sereine, inclut des lignes de fuite.
Le dépouillement mené à l’essentiel et la stylisation quasi schématique, la pérégrination d’une figure dans son environnement et comment elle s’y comporte, la présence énigmatique de ces hommes isolés en rapport à un univers incommensurable mais pourtant toujours ouvert : il n’y a pas de fermeture, pas d’espaces clos dans les dessins de Fernando Calvo. Les rapports d’échelle déroutent et la présence de cet astre rouge qui flotte interroge et réconforte à la fois.
Ces petits personnages qui se promènent, tombent, se rattrapent, grimpent, dansent, errent, vont et viennent, seul ou à plusieurs, nous ne savons pas trop à quoi ils vaquent, et d’ailleurs l’auteur se réserve bien de nous donner des réponses toutes faites quant à la signification de ses œuvres ; ces petits personnages, ils vivent leur vie. C’est ainsi, avec quelques trainées de fusain et de crayons gras, en quelques gestes précisément mesurés, que Fernando Calvo évoque toute la complexité de la psyché humaine et des questions auxquelles nous ne sommes pas encore tout à fait prêts à répondre.
Vernissage mercredi 23 janvier à 17h en présence de l’artiste
Accueil, Hôpital
Entrée libre, tous les jours de 8h à 20h